- La Commune
- Actualités
- La Commune
- Les services communaux
- La Direction générale
- La Direction financière
- Secrétariat communal
- Secrétariat du Bourgmestre
- Service Enseignement - Culture
- Service Etat Civil - Population
- Service Finances
- Service Gestion des Ressources humaines
- Service Marchés publics
- Service Environnement - Développement durable - Bien-être animal
- Service Travaux
- Service Urbanisme - Mobilité - Logement
- Service Vie assoc. - Famille - Sports - Commerces
- Service Informatique
- Service Prévention & sécurité au travail
- Service Technique
- La culture
- L'enseignement
- L'environnement
- Le développement durable
- L'état civil
- La famille
- Les finances
- Le folklore
- Le patrimoine
- La population
- Le sport
- L'urbanisme
- Le CPAS
- Le conseil des enfants
- Le Château de Ham-sur-Heure
- Vie pratique
- Actualités
- Pour arriver...
- ... en transports en commun
- Se nourrir et se loger
- Se promener
- Plan de l'entité
- Vivre ensemble
- Les stages et plaines
- Se soigner
- Gérer ses déchets
- Louer une salle
- Les marches folkloriques
- Les avis d'enquêtes publiques et les annonces de projet
- Les règlements
- Questions fréquentes
- Les commerces et les marchés de l’entité
- Vie politique
- Agenda
- Accès rapide
- Contact
- Elections 2024
Exposition COVID 19 - Frontline Medics : "Le témoignage d’un moment que personne n’a vu…"
Mercredi 19 avril 2023
Ce week-end, le Château de Ham-sur-Heure va abriter une exposition exceptionnelle.
Elle est exceptionnelle car elle est présente pour la première fois dans une commune.
Elle est exceptionnelle car elle témoigne d’une période inédite, celle de la crise du COVID 19.
Et elle est exceptionnelle car elle raconte une mission à laquelle même la Défense ne s’attendait pas et elle en dévoile le quotidien et l’humanité.
La tâche d’immortaliser en photos l’intervention de la composante médicale de la Défense dans les maisons de repos, les hôpitaux belges et autres centres de soins au début de la crise du Covid 19, a été confiée au 1er Sergent Jérusalem Destercke Hock.
Entre devoir et sacerdoce, il nous a confié ses impressions.
M. Destercke Hock, comment avez-vous réagi quand on vous a demandé de réaliser cette mission ?
J. DH. : « Je me souviens très bien de ce moment. Nous venions d’entrer en confinement, nous étions tous chez nous et le Colonel Di Duca m’a appelé pour me dire que la mission d’envoyer le personnel médical dans les centres de soins était en préparation. Comme c’était une « première », l’idée était d’en garder des traces, des archives pour le futur. Je me suis senti honoré que l’on me demande de réaliser cette opération. »
Vous vous êtes déjà rendu en zone dangereuse à l’étranger, avez-vous eu peur d’entreprendre ce genre de mission ? Vous partiez dans l’inconnue…
J.DH. : « Non, je n’ai pas ressenti de peur. Des appréhensions et des doutes, peut-être, mais nous sommes préparés à ne pas avoir peur. La peur cristallise la réflexion et ça, ce n’est pas efficace. Le Colonel Di Duca m’a expliqué que je devrais aller chaque jour dans des zones COVID ou non COVID, que je recevrais du matériel de protection et qu’il fallait tout jeter une fois sorti. Les règles sanitaires étaient primordiales. Mais au final, je pense que c’est la mission la plus humaine à laquelle j’ai participé. »
Et une fois sur le terrain ?
J.DH. : « Ma première visite s’est déroulée dans une maison de repos. La veille, il y avait eu douze décès donc la tension était palpable. J’ai rencontré le Directeur qui était content de me voir, un peu comme si j’étais un témoin qu’il existait encore une vie à l’extérieur. Puis, nous sommes allés pour la première fois en Zone COVID et dans l’ascenseur, j’ai pris ma première photo, celle qui servira plus tard pour faire l’affiche de l’exposition. Ensuite, ce qui m’a marqué, c’est que tout le monde était très calme. Toute la zone était organisée par les militaires, il y avait des sens de circulation et tout le monde appliquait les règles. »
Votre mission a duré deux mois. Avez-vous des souvenirs de moments qui vous ont marqué davantage ?
J.DH. : « Oui j’en ai deux. Celui d’un monsieur dans un hôpital à Liège. Il était mal et commençait à délirer. La militaire qui était présente lui a pris les mains et cette image de douceur restera à jamais gravée dans ma mémoire. Au-delà du médical, il y avait beaucoup d’humanité…
Le second est celui d’une dame âgée dans une maison de repos. Elle avait perdu son mari et ne voyait plus sa famille. Elle était si heureuse de me voir ! Tellement touchante que je lui ai fait un câlin, enfin, en respectant les règles sanitaires…»
Et une anecdote ?
J.DH. : « Un jour, je quitte Bouillon, je dois aller à Florennes et pour ça, je dois passer par Givet en France. Des collègues Français de la Gendarmerie veillaient à la fermeture de la frontière. En me voyant, ils se sont étonnés de mon passage. Ils ne voyaient pas grand monde sur leur journée, ils m'ont tout de même libéré le passage… Ça aussi c'était marquant, il n'y avait personne sur les routes. Alors que moi, je faisais 300km/jour mais tout était vide.»
Le 1er Sergent Jérusalem Destercke Hock et sa hiérarchie ont choisi de témoigner de cette période si particulière à travers une exposition de 24 photographies en noir et blanc, qui avait été imaginée pour l’interne à la base. Après avoir été montrée dans tous les commandements militaires, la voici pour la première fois en « extérieur », dans notre Commune.
L'exposition "COVID 19 : Frontline Medics" sera visible de vendredi à dimanche au Château de Ham-sur-Heure. L'entrée est gratuite.
Dernière mise à jour le Jeudi 20 avril 2023 - 12:00